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Alors que je circulais sur la route en direction de St-Adalbert, je traverse un hameau que n’ai pas su identifier avec ma carte d’explorateur… Suis-je à St-Marcel, ou à St-Cyrille, ou perdu au beau milieu de nulle part?   Un habitant, m’ayant vu me stationner devant sa cour, m’informe que j’ai mis les pieds à Bras-d’Apic, qui était autrefois un village, et qui fait maintenant partie de la municipalité de St-Cyrille-de-Lessard.

À première vue, on y retrouve des maison coquettes et bien entretenues qui côtoient des bâtiment historiques, tel une vieille chapelle, ayant survécu au passage du temps…

L’Université de Bras d’Apic

Maître oiseau, sur son arbre perché, montait la garde sur la cour.  Laissant s’échapper son cri strident, comme pour repousser les intrus, ou pour ramener à l’ordre un troupeau d’écoliers, il faisait office d’autorité en ces lieux.  Un peu plus bas, un groupe de quenouilles se tenait en rang, la colonne bien droite, comme pour se préparer à rentrer une fois la récréation terminée.  Rien pourtant dans le paysage ne laissait présager le son imminent d’une cloche, pas même ces crapauds invisibles qui, avec leurs coassements, parvenaient à peine à perturber la tranquillité naturelle de l’étang.   Plus loin, un rocher se dressait tel une stèle et on pouvait y lire l’indication « Campus des Heureux ».

Me voilà sur le site de la légendaire université de Bras-d’Apic.    J’ai décidé de m’y arrêter, le temps d’y faire un stage d’une journée, qui n’aura duré en fait que quelques heures, ou même quelques minutes.  Aucun autre élève en vue, ni même de personnel enseignant, si ce n’est une nuée de mouches noires qui savait visiblement quoi faire de ma chair fraîchement débarquée de jeune étudiant. .Il semble que le bureau du registraire est fermé aujourd’hui, même chose pour le petit bâtiment qui devait faire office de salle de classe.  Je me permets de jeter un coup d’oeil indiscret à l’intérieur:  des revues de motoneige, une balayeuse, un calendrier à la poitrine dénudée, deux tasses A&W, une maquette juchée sur une tablette…  peut-être une relique de ce qu’avait été l’école de jadis?   Je fais un dernier tour de l’endroit, dont la vocation s’est peut-être terminée, le temps de prendre encore quelques clichés… avant de continuer mon chemin vers la prochaine municipalité.  Dommage car en m’imprégnant de l’atmosphère paisible des lieux, j’avais commencé à adhérer au principe de l’école buissonnière…   aurais-je dû réclamer mon diplôme?